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Jean-Paul Belmondo fête son anniversaire de 80 ans

Jean-Paul Belmondo fête ses 80 ans aujourd’hui

80 ans, Un âge sage et un anniversaire, que Jean-Paul Belmondo a préparé avec ses proches, tous réunis pour fêter avec lui cet évènement. Sa fille Stella, son rayon de soleil, comme il le dit si bien, la petite fille qu’il a eue avec Natty, était aussi de la partie, ravie d’être avec toute sa famille. L’acteur était chez son fils Paul et sa femme Luana ce week-end pour organiser la fête. Sa fille Florence, qui vit aux États-Unis, a traversé l’Atlantique pour lui, avec ses trois enfants, Christopher, Nicholas et Annabelle.

2012: un film passé au crible par des scientifiques

Quelle est la solidité des bases scientifiques du dernier film catastrophe de Roland Emmerich, 2012, qui a attiré plus de 2 millions de spectateurs en France la semaine de sa sortie? Sciences et Avenir, après son dossier sur le thème de la fin du monde (daté novembre), a invité un volcanologue et un architecte à voir ce film. Un physicien complète l’analyse.

Scène du film catastrophe 2012. (2009 Columbia Tristar)

Scène du film catastrophe 2012. (2009 Columbia Tristar)

Pour tous ceux qui n’auraient pas vu le film 2012, rappelons brièvement l’enchaînement catastrophique qui menace la Terre. Le Soleil, pour une raison inconnue, se met à émettre plus de neutrinos, les particules produites lors de la fusion des atomes légers dans son cœur. Ces neutrinos, qui habituellement traversent la Terre sans encombre, se métamorphosent en rayonnement microonde. Et commencent à chauffer le cœur de la Terre. Le magma remonte alors violemment, déclenchant éruptions volcaniques, séismes, dérive des continents, tsunamis…

Les neutrinos

Pour le physicien Michel Cribier du CEA, spécialiste des neutrinos, « les spéculations sur une corrélation entre le flux de neutrinos et l’activité solaire mesurée par le nombre de taches solaires ont été l’objet de débats plus que passionnés depuis les premières mesures longues des neutrinos solaires (vers 1975). Bien que dans certains cas, on puisse voir (avec la foi) une relation avec le nombre de taches solaires pour certaines époques, toutes les études statistiques sérieuses n’ont rien montré de convainquant. »
Le flux de neutrinos n’est donc pas périodique comme peut l’être la présence ou la disparition de taches solaires. Le premier phénomène est interne et met en œuvre les réactions de fusion nucléaire. Le second s’observe en surface et est lié à des mouvements de convection.

La transformation de neutrino en microondes qui chaufferaient le noyau de la Terre est encore plus étrange. Les particules ne se métamorphosent pas en rayonnement. Le seul phénomène qui s’en rapprocherait concerne une particule hypothétique, l’axion, qui a la capacité de se transformer en photon en présence de forts champs magnétiques. Mais cette théorie n’a pas pu être vérifiée pour l’instant.

Les bouleversements sur la Terre

Anthony Finizola, volcanologue à l’Institut de Physique du Globe de Paris (Equipe Géologie des Systèmes Volcaniques), détaille et critique les différents phénomènes géologiques présentés à l’écran.

Volcanisme et Yellowstone
Les manifestations en surface du réchauffement du noyau terrestre débutent à Yellowstone (E-U) : ce point est pour le moins surprenant, car, supposons que le noyau de la Terre commence à chauffer et que le manteau terrestre devienne de plus en plus fluide ; alors le magma emprunterait dans un premier temps les cheminées volcaniques déjà ouvertes, celles des volcans en activité par exemple. Il est donc probable que les premières manifestations se situent au niveau d’Hawaii ou de la Réunion –volcans aujourd’hui en activité (et en relation avec des remontées magmatiques provenant de la partie externe du noyau)- plutôt qu’à Yellowstone.

De plus le bombement de terrain, précurseur de l’explosion, qui s’étend sur une superficie de 10 km2 est beaucoup trop faible par rapport aux évènements apocalyptiques qui vont suivre.

Sans compter qu’en prémices de l’événement de Yellowstone, il y a l’ouverture d’une faille gigantesque non loin de là, engloutissant voitures et piétons. Le mécanisme à l’œuvre est un mouvement d’extension de la croûte terrestre, puisque les deux lèvres de la faille s’écartent l’une de l’autre. Or, les failles en extension correspondent à des mouvements tectoniques particuliers qui n’ont rien à voir avec une remontée de magma ponctuelle provenant du noyau… Celle-ci aurait dû créer un réseau de fractures concentriques en compression plutôt qu’une seule faille en extension…

De même, lorsque l’activité terrestre s’emballe, le héros et sa fille partent, en camping-car, à la recherche de la carte des régions émergées. Ils affrontent alors ce qui ressemble plutôt à champignon atomique, en fait une éruption volcanique de type de celle qu’a connu le Mont Saint Helen en 1980. Or, si l’intérieur de la Terre est si chaude -on évoque 1700 °C- la lave doit être très fluide et s’épancher sur les pentes du volcan plutôt que de donner lieu à une éruption explosive. Les scénaristes mélangent ici deux types de volcanisme bien différents.
Au cours de cette scène, nous assistons aussi à une grosse erreur balistique : les bombes volcaniques arrivent plutôt en rase-motte alors qu’elles devraient tomber verticalement, car très certainement projetées très haut par l’éruption.

En revanche, seul point positif, le célèbre geyser, ancien volcan de point chaud laisse échapper d’abord une grande quantité de vapeur. C’est correct scientifiquement, car du point de vue géologique, c’est d’abord l’eau qui s’évapore et se trouve éjectée, avant l’épanchement de lave…

-Tsunami
Plusieurs tsunamis surviennent au large des côtes chinoises et indiennes. Ce fait est en contradiction avec la logique du film : en effet, un tsunami est toujours généré par un séisme, qui est la conséquence de la tectonique des plaques. Cela suppose donc que la lithosphère de la Terre, cette partie rigide formée de la croûte et d’une partie du manteau supérieur garde sa rigidité et au gré du déplacement des plaques jointives, accumule par frottement des contraintes pour les relâcher brutalement lors de séismes. Or, tout indique par ailleurs (basculement de la marge des continents) qu’à cause de la chaleur du noyau terrestre les continents sont réduits et ont perdu leur rigidité en surface, donc à fortiori en profondeur, on peut imaginer que l’accumulation des contraintes tectoniques par frottement, dans un tel contexte, n’est que peu réaliste.

Grosso modo, la température maximum de la lave (en surface) mesurée est de 1350°C. On n’a en effet jamais mesuré de température atteignant (en surface) 1700°C. Cela dit, comme il s’agit d’une remontée très rapide dans un contexte de réchauffement du noyau, pourquoi pas imaginer une température atteignant 1700°C. Etant donné la très mauvaise conductivité thermique des roches et la rapidité de la remontée, la lave pourrait remonter en surface en gardant une température particulièrement élevée, jamais mesurée jusqu’à présent.

-Un dérèglement du noyau
Au final, que se passerait-il si le noyau de la Terre se mettait à chauffer de manière totalement extravagante?
A cause de la mauvaise conductivité thermique des roches du manteau, le transfert de chaleur se ferait de manière très lente, le transfert durerait quelques dizaines de millions d’années. La température du noyau est aujourd’hui estimée à plus de 5000°C. Mais si elle s’emballe, le manteau deviendrait bien plus fluide qu’aujourd’hui. Du coup les mouvements de convection qui animent le manteau et qui sont le moteur de la tectonique des plaques , les déplaçant aujourd’hui de quelques centimètres par an, accéléreraient. Ainsi dans le film la Chine s’est déplacée de 2500 km en trois ans ! Cette température excessive réduirait aussi la partie cassante de la croûte. On assisterait dans un premier temps à une baisse puis à une cessation de la fréquence des séismes profonds. Seuls les séismes superficiels persisteraient. Tout cela affecterait en profondeur le fonctionnement de la machine Terre.

Destruction des infrastructures

Arnaud Delloye, architecte à Paris, complète cette critique du film en s’intéressant aux effets des catastrophes. «Dans l’ensemble, le film est assez réaliste d’un point de vue architectural et structurel. Il y a cependant quelques petites invraisemblances :

-Maison
Tout d’abord, lorsque le héros du film, Jackson Curtis, comprend qu’une catastrophe va se produire, il se précipite chez son ex-femme pour qu’elle le suive, avec ses enfants. A ce moment-là, toute la maison s’ébranle, puis s’écroule, à l’exception d’un mur, qui étrangement reste intact. Ce n’est simplement pas possible.

-Bâtiment
Commence ensuite une course effrénée en voiture, à travers une ville où tous les bâtiments s’abattent. Dans une scène délirante, la voiture s’engouffre sous un immeuble, dont les poteaux en béton se tordent en «S». Un tel mouvement n’est pas possible : le béton n’accepte aucune torsion ; au pire, il peut plier sous la pression.

-Basilique Saint-Pierre à Rome
Un peu plus tard, tandis que les catastrophes s’accumulent, on assiste à la chute de la coupole de la basilique St Pierre, à Rome, qui tombe sur la foule rassemblée à son pied. Ce n’est pas réaliste : cette coupole devrait s’effondrer verticalement sur la basilique, sauf si la totalité du sous-sol est soulevée puis basculée. Les architectes calculent la répartition des charges pour qu’elles s’appliquent verticalement, pour éviter tout mouvement de torsion. Il peut arriver, cependant, qu’un bâtiment bascule entièrement sur le côté, comme on l’a vu à Shanghai (Chine) récemment. Mais dans ce cas, c’était parce que le terrain meuble, situé près d’une rivière, n’était pas adapté à la construction.

-Electricité
Vers la fin du film, un séisme secoue Washington. Juste après la secousse, les héros (dont le président des Etats-Unis) se relèvent et découvrent les dégâts dans la lueur des lampes électriques encore allumées ici et là. En réalité, lors d’un séisme, ce sont les réseaux – électriques notamment –qui sautent en premier. Il ne pourrait pas y avoir une seule lampe allumée dans la ville.

-Les arches qui sauvent les humains
La fin du film met en scène des arches d’acier immenses, réalisées en à peine 6 mois. Là, il y a de nombreuses incohérences. Il y a d’abord un problème d’échelle non maîtrisée. On peut estimer, par comparaison avec les installations, qu’une seule de ces arches fait environ un kilomètre sur 300 mètres de large. Or, il est prévu d’y loger seulement 70 000 personnes, soit l’équivalent d’un grand stade de foot. On pourrait sauver beaucoup plus de monde !

Et puis on peut se poser des questions quant à la construction de telles arches en seulement 6 mois. Serait-ce possible? Non, certainement pas. Ce n’est pas un problème de main d’œuvre, mais de matière première. Il n’y a pas, actuellement, sur le marché de stocks d’acier suffisants pour réaliser de tels ouvrages. Et a fortiori d’acier trempé, un matériau qui demande beaucoup de préparation. Dans tous les cas, je ne vois pas comment on pourrait ne serait-ce que concevoir un projet aussi colossal en aussi peu de temps. Même si une armée d’architectes et d’ingénieurs s’y attelait jour et nuit, il faudrait au minimum six mois de préparation!

Ensuite, les concepteurs décident de construire les arches les unes à côté des autres. Ce n’est pas très intelligent: si une vague doit déferler jusqu’à elles –ce qui est prévu–, elles vont forcément se heurter les unes les autres. C’est ce qui se passe dans le film, d’ailleurs…

Lorsque l’une des arches entre en collision avec l’Everest, des roches s’écroulent sur elle, sans faire exploser ses vitres: actuellement, personne ne sait fabriquer des vitres qui résisteraient à de tels impacts. Il n’y a que l’acier qui pourrait résister à de tels chocs.

Une dernière petite incohérence, que je trouve très drôle. In extremis, l’arche reprend la mer et évite une collision fatale. Ses moteurs se remettent en marche et éjectent une bouffée de fumée noire vers le ciel… Des vaisseaux aussi sophistiqués, appelés à rester en mer de longs mois, fonctionneraient donc à l’énergie fossile? Ont-ils embarqués des stocks colossaux de charbon ou de pétrole? N’aurait-il pas été plus judicieux d’utiliser un moteur nucléaire, à l’instar des brise-glaces?»

Propos recueillis par Azar Khalatbari, David Larousserie et Sylvie Rouat
Sciences et Avenir – 19/11/09

[ via l’article d’origine ]
nouvelobs.com
publié, le 19 Novembre 2009

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