Les capacités actuelles des ssd inquiètent les fabricants de disques durs
Le plus gros défi des fabricants de disques durs lancé depuis plusieurs années, est de continuer à résister à la montée en puissance des SSD. De nos jours, les choses ont changé, ces derniers se sont longtemps contonnés à un marché de niche coûteux sur de faibles capacités.
Ilest vrai que les SSD sont encore bien plus chers au Go sur le marché que les disques durs et moins résistants au passage du temps, mais l’arrivée de produits dont les capacités dépassent de loin celles des disques classiques (jusqu’à 60 To), a privé ces derniers d’un autre avantage et c’est dans ce contexte que s’est tenu le mois dernier la IEEE TMRC Conférence à Standford, qui a regroupé tous les acteurs majeurs du business disque dur, qui se sont planché sur les moyens de franchir la barrière des 10 To de capacité sur les disques 3,5″.
Cette augmentation très significative de la capacité des disques durs qu’on a connu depuis 2014 mais surtout durant les derniers mois a été permise par l’adoption de système de disques scellés sous atmosphère d’hélium. Ce gaz bien moins dense que l’air permet, tout en conservant la lévitation des têtes indispensable, de générer moins de chaleur et de frottements, de quoi empiler plus de plateaux dans la même épaisseur de disque.
A court terme, on pourrait encore gagner sur la densité des plateaux en arrivant, par exemple à empiler deux pistes au même endroit. Cela devrait permettre d’atteindre les 10 To, mais voila, pour aller plus loin, la seule piste valable semble toujours le HARM, le système d’écriture associé à une chauffe très localisée des pistes, seul moyen d’en réduire encore l’épaisseur sans interférences destructrices pour les données. On en parle depuis des années, des prototypes ont été montrés, mais il semble que le passage à la phase de production industrielle soit encore problématique.
Dans la liste des nouveautés, on peut noter qu’une équipe de chercheurs a réussi à améliorer le système HARM de manière à lui permettre d’écrire plusieurs pistes superposées en faisant varier la fréquence du générateur micro-onde chargé de ramollir le substrat pour faire bouger les particules magnétiques. Ce sera probablement la voie d’avenir pour les disques durs qui pourraient un jour avoir trois pistes ou plus superposées sur chaque plateau ce qui permettrait d’atteindre dans la théorie 120 To pour un disque 3,5″.
Cela fera certainement rêver ceux qui gèrent des centres de données, marché de prédilection pour les disques durs de haute capacité.
CDR Info [ Via macbidouille.com ]