Michel Galabru, comédien et acteur du cinéma français,
est décédé dans son sommeil
Michel Galabru, un des acteurs les plus populaires du théâtre et du cinéma français est décédé à 5h30 ce Lundi matin 4 janvier à Paris à l’âge 93 ans à annoncé sa famille. « Il s’est endormi », a indiqué sa fille Emmanuelle.
Michel Galabru a mis sa faconde au service de nombreuses oeuvres de répertoire et de boulevard, de films très grand public comme la série des « Gendarmes » de Jean Girault, ou plus exigeants comme « Le juge et l’assassin » de Bertrand Tavernier, qui lui avait valu un César du meilleur acteur en 1976. Encore sur scène très récemment, Michel Galabru à toutefois dû annuler en novembre dernier, les représentations de deux pièces où il tenait l’affiche, en raison d’une grande fatigue. Deux décès de proches l’avaient beaucoup atteint : en octobre 2014, il avait perdu son frère Marc, comédien et écrivain, et en août dernier, son épouse Claude était décédée des suites de la maladie de Parkinson.
Le parcours de ce grand comédien: Une vie à succès
Fils d’un professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées, Michel Galabru était né le 27 octobre 1922 à Safi (Maroc). Le baccalauréat en poche, il s’inscrit au Conservatoire national d’art dramatique de Paris. Il en ressortira avec deux premiers prix. Pensionnaire à la Comédie-Française en 1950, Michel Galabru y joue les classiques – Molière, Marivaux, Feydeau, Courteline – avant de quitter cette institution en 1958. Il triomphe alors dans des oeuvres du répertoire et surtout du théâtre de boulevard. Parmi ses principaux succès on peut citer « La claque » de André Roussin, « L’Entourloupe » et « Monsieur Amédée » de Alain Reynaud-Fourton, mais aussi « La femme du boulanger » de Marcel Pagnol, « Don Juan » ou « Le bourgeois gentilhomme » de Molière.
En 2008, âgé de 85 ans, il obtient le premier Molière de sa carrière « meilleur comédien », la plus grande récompense du théâtre en France, pour son rôle dans « Les chaussettes opus 124 », où il interprète avec génie un vieil acteur cabot qui tente un come-back.
Une véritable et riche carrière au cinéma
Parallèlement, il mène une carrière au cinéma, à partir de 1951. Il fait ses débuts dans « Ma femme, ma vache et moi » de Jean-Devaivre. Son interprétation de l’adjudant Gerber dans la série des « Gendarmes » de Jean Girault le fait connaître à partir de 1964 d’un très large public. Il excelle aussi dans « La cage aux folles », d’Édouard Molinaro, sorti en 1978 où il incarnait le député très conservateur Simon Charrier. Il tourne avec Georges Lautner, Michel Audiard, Claude Zidi, Pierre Tchernia. Acteur prolifique, Michel Galabru joue dans quelque 200 films dont beaucoup de nanards, mais aussi des films plus ambitieux, dirigé par Jean-Pierre Mocky, Luigi Commencini, Bertrand Blier ou Costa-Gavras.
Dans une interview au Soir il y a quelques années, il confiait :
« Les industriels du cinéma se fichent du talent. Ce qui les intéresse, c’est l’argent. Je n’ai jamais été un acteur bankable ».
[via lesoir.be]