Départs en vacances : un conducteur sur trois manque de sommeil
La somnolence au volant est la première cause de mortalité au volant. Photo : Marc Ollivier
Le chiffre est plutôt effrayant. Près d’un conducteur sur trois (31 %) accuse au moins une heure de déficit de sommeil par rapport à son temps de sommeil moyen quand il prend la route lors de grands départs en vacances[☼].
La somnolence au volant est la première cause de mortalité sur autoroute (un accident mortel sur trois) et responsable de 15 à 20 % des accidents sur l’ensemble du réseau routier.
Somnolence, distraction
Pour 15 % des conducteurs interrogés, ce manque de sommeil dépasse même les deux heures. Par ailleurs 42 % des conducteurs déclarent avoir roulé sur des bandes sonores délimitant la bande d’arrêt d’urgence au cours de l’année précédant le trajet, dont 15,8 % en raison d’un épisode de somnolence et 71 % à cause d’une distraction.
9,4 % des automobilistes assurent avoir évité de justesse un accident au cours de l’année écoulée, pour somnolence ou fatigue. 2,8 % des conducteurs interrogés reconnaissent avoir évité de justesse un accident, pour les mêmes raisons, pendant le trajet durant lequel ils ont été interrogés.
Faire une nuit complète avant de prendre le volant
Au moment des fêtes de fin d’année et des vacances, chaque conducteur, selon la « Fondation Vinci pour une conduite responsable », « doit prendre en compte son niveau de sommeil avant de prendre la route » en s’assurant d’une nuit complète de sommeil avant un long trajet. C’est, ajoute-t-on, un « paramètre de sécurité essentiel », au même titre que la vérification des niveaux du véhicule ou de la pression des pneus.
D’octobre 2010 à septembre 2011, 132 véhicules d’intervention ont été heurtés sur les autoroutes, principalement pour des questions d’hypovigilance.
[☼] Une enquête scientifique sur l’hypovigilance a été menée du 1er au 31 juillet auprès de 3 500 conducteurs à trois barrières de péage par des médecins de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Elle a été financée par la « Fondation Vinci pour une conduite responsable » dans le cadre de son programme de recherches sur la prévention des accidents de la route.
[via] ouest-france.fr
