Nos soins du visage prennent des couleurs locales

Michèle Cros prépare ses Douces angevines. Franck Dubray
La mode du circuit court a dépassé le cadre de nos assiettes. Elle touche aussi les cosmétiques, pour lesquels les consommatrices veulent plus de naturel.
Près d’Angers, les Douces angevines s’inscrivent dans cette démarche. L’entreprise remonte à 1994. Bien avant la mode bio, Michèle Cros, la fondatrice, se méfiait des cosmétiques industriels. « On y trouve des résidus de pesticides et de métaux lourds, affirme cette herboriste. J’ai décidé de faire des produits par moi-même et pour moi-même, sains, respectueux, dont je connais la provenance. Je n’ai pas changé de philosophie depuis. »
Originaire du sud de la France, Michèle Cros a d’abord acheté une maison près d’Angers, avec un seul critère :la présence d’un « grand jardin, pour y faire pousser des plantes comme la menthe ou la camomille, nécessaires à la confection de mes préparations. » Dans l’habitation, Michèle Cros installe sa boutique, son atelier et son bureau. On y est accueilli par de délicieuses odeurs de plantes. Un peu partout, sur des étagères, les fluides cosmétiques sont stockés. Dont près de cent huiles essentielles différentes.
Flamenca, Magnifica, Opaline… La gamme Douces angevines comprend quarante produits, contre dix à son lancement. Parmi eux, des soins de jour et de nuit, des shampoings et des déodorants bio. « Les plus vendus sont les soins du visage, indique Michèle Cros, qui soigne ses liens avec ses fournisseurs, leur parle cueillette de fleurs sauvages, de plantes médicinales. Nos clientes apprécient de savoir d’où vient le produit, et son efficacité. »
L’herboriste utilise naturellement ses propres crèmes. Son teint, éclatant, est un argument de promotion.
[via] Anne-Emmanuelle Lambert, ouest-france.fr