Un iPad géant
Outre sa taille, l’iPad Pro mise sur la performance, équivalente à celle d’un ordinateur de bureau et supérieure à celle de 80% des ordinateurs portables vendus sur l’année écoulée, a assuré Phil Schiller, vice-président chargé du marketing chez Apple. L’iPad Pro pourra aussi s’agrémenter de deux accessoires inédits chez Apple, une couverture intégrant un clavier et un stylet pour travailler plus en précision sur l’écran. La tablette Surface, que Microsoft tente aussi d’implanter en entreprises, propose déjà ces options.
Les nouveaux téléphones, qui arriveront en magasins dans une dizaine de pays le 25 septembre, sont très importants pour Apple vu le rôle crucial de l’iPhone pour sa croissance: tous modèles confondus, il représente quelque 60% du chiffre d’affaires. Apple espère toutefois aussi relancer le marché des tablettes, désormais presque au point mort, avec un nouvel « iPad Pro » de très grand format (12,9 pouces de diagonale contre 9,7 pour le modèle classique) qui sortira en novembre.
L’avenir de la télévision
Apple a mis en avant les potentiels usages grand public du nouvel appareil, pour regarder des films par exemple, mais a aussi fait monter sur scène des représentants de Microsoft et Adobe, deux ennemis d’hier, pour en vanter les usages productifs, susceptibles de séduire les entreprises. Tim Cook a également évoqué une « vision » d’Apple pour l’avenir de la télévision, qui passera selon lui par « es applications » comme celles utilisées déjà sur les smartphones et les tablettes.
« Nous avons besoin d’une nouvelle fondation pour la télévision »
a-t-il assuré en dévoilant la première mise à jour depuis 2012 du boîtier Apple TV, qui sortira en octobre.
La télécommande a été perfectionnée pour y ajouter des contrôles tactiles, vocaux avec l’assistant virtuel Siri et par le mouvement. Et l’écosystème de l’appareil va s’étendre grâce à un système d’exploitation dédié [ « tvOS » ] dont la version test (beta) a été mise mercredi à disposition des développeurs indépendants d’applications. Le cabinet de recherche IHS évoque toutefois davantage « une évolution qu’une révolution », permettant à Apple de se remettre au niveau d’un marché très concurrentiel (avec la clé Chromecast de Google, la FireTV d’Amazon ou Roku), mais pas forcément de séduire au-delà des utilisateurs actuels d’iPhone ou d’iPad.
« Pour que l’Apple TV soit un succès, il faudra donner aux gens ce qu’ils veulent vraiment sur un téléviseur: des programmes »,
prévient aussi James McQuivey chez Forrester.
Malgré les spéculations circulant depuis des mois, Apple ne propose pas encore son propre service streaming télévisé sur l’Apple TV, donnant juste accès aux acteurs existant comme Netflix, Hulu ou HBO. Apple a en revanche annoncé des applications de shopping, de sport, ou surtout de jeux vidéo, faisant même miroiter des titres disponibles jusqu’alors seulement sur les consoles.