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Jean-Paul Belmondo fête son anniversaire de 80 ans

Jean-Paul Belmondo fête ses 80 ans aujourd’hui

80 ans, Un âge sage et un anniversaire, que Jean-Paul Belmondo a préparé avec ses proches, tous réunis pour fêter avec lui cet évènement. Sa fille Stella, son rayon de soleil, comme il le dit si bien, la petite fille qu’il a eue avec Natty, était aussi de la partie, ravie d’être avec toute sa famille. L’acteur était chez son fils Paul et sa femme Luana ce week-end pour organiser la fête. Sa fille Florence, qui vit aux États-Unis, a traversé l’Atlantique pour lui, avec ses trois enfants, Christopher, Nicholas et Annabelle.

Les petits gourmands veulent leurs cours de cuisine

Les petits gourmands

Photo Marc Ollivier / Ouest-France


Dans la cuisine du Cercle culinaire de Rennes, dix recrues écoutent religieusement, papilles en alerte, les consignes du chef Tugdual Debéthune. En se hissant parfois sur la pointe des pieds, pour arriver à hauteur des casseroles : ces marmitons ont tous moins de 15 ans.

« Ce matin, on va faire des côtes de porc caramélisées, une purée au beurre de roquette-parmesan et un brownie crunchy (croquant). » Miam !

« J’aime cuisiner, tout simplement », affirme Antoine, 14 ans, à qui l’on demande pourquoi il s’est levé si tôt, un jour de vacances. Comme ses compagnons, il a reçu sa première leçon en bon cadeau. La magie de Noël (ou des anniversaires) n’a pas opéré au hasard. « Mon fils me réclame des cours de cuisine depuis longtemps, confie ainsi, en douce, la mère d’un autre petit cuistot, Jules. J’avais regardé ce qu’ils proposaient sur Internet. On a dû se mettre sur liste d’attente jusqu’aux vacances de février… »

À Rennes, comme à Saint-Malo, Nantes ou Caen, ces leçons pour « Petits gourmands », de 7 à 15 ans, affichent complet. Alors que certains cours n’ont même pas deux années d’existence. La mayonnaise a pris, même dans les petites villes ; le soufflé ne retombera pas. Qu’est-ce qui pousse les enfants devant les fours à chaleur tournante ? Pour Tugdual Debéthune, il n’y a pas de secret, mais une responsable : « La télévision, et toutes les émissions qui ont donné à la cuisine une ampleur plus importante. Les enfants inscrits ici connaissent des choses ‘ vues à la télé ‘. Cyril Lignac, ça leur parle davantage que le doyen Bocuse. »

Le chef ne se plaint pas de cette influence : « Ces enfants font partie d’une génération dont les parents aiment cuisiner à la maison. Ils ont grandi en sentant de bonnes odeurs. Ça aiguise les sens, ça intéresse ! La cuisine, c’est d’abord du plaisir. » Béatrice, une autre mère venue conduire son enfant à l’atelier, confirme : « À la maison, tout le monde popote. On joue à Un dîner presque parfait ! » Au-delà du jeu gourmand en famille, elle parle « éducation au goût, importance du bien manger. »

« Un enjeu de santé publique »

Un discours qui devrait être dans la bouche de tous les parents. Mais les dernières études de l’Insee, à l’automne 2011, montrent que le nouvel appétit des Français pour la cuisine touche surtout les classes moyennes et aisées. « Ces nouveaux ateliers pour les enfants sont très sympathiques. Mais un cours coûte souvent près de 30 €. Trop cher pour beaucoup de foyers, constate Hélène Daumert, inspectrice de l’Éducation nationale. Or, savoir se nourrir, nourrir sa famille, c’est aussi un enjeu de santé publique. »

Cette Alsacienne, historienne de l’enseignement des arts ménagers, se bat ainsi pour le retour des fourneaux à l’école. Ils l’ont désertée dans le milieu des années 1970, après les derniers cours d’éducation manuelle et technique, unique tentative mixte, dans les collèges uniques. « Quand les femmes se sont mises à travailler à l’extérieur, elles n’ont pas pu assumer, seules, toutes les tâches ménagères. Les hommes ont tardé à s’y mettre. L’Éducation nationale n’a pas su prendre le relais et des bases élémentaires de cuisine, comme éplucher des pommes de terre pour faire une purée, se sont perdues », estime Hélène Daumert.

À Rennes, les mères des gastronomes en herbe font partie de ces générations de femmes qui n’ont eu « aucun cours de cuisine » de leur vie. Certaines ont eu la chance d’apprendre de leur propre mère ou grand-mère ; d’autres, non. À Tours, lors de rencontres intellectuelles de la gastronomie, en novembre, l’historien Pascal Ory approuvait l’analyse de sa collègue alsacienne sur cette rupture de la transmission culinaire : « On a sûrement jeté le bébé avec l’eau du bain ! »

Car l’inspectrice Hélène Daumert n’est pas seule dans sa croisade. Elle a le soutien de nombreux chefs alsaciens, dont un à Colmar, qui ouvre sa cuisine aux élèves de l’école publique voisine, le jour de fermeture de son restaurant et de son Académie. Ensemble, ils multiplient les actions sur le terrain, planchent sur des propositions éducatives concrètes. Qui sait si l’initiative ne retiendra pas l’attention de futur ministre de l’Éducation… ?

Des cours de cuisine à l’école ? Les marmitons de Rennes ne seraient pas contre. D’autant que la préparation d’un brownie, ça rentre mieux qu’une leçon d’histoire. « On connaît la recette par coeur dès qu’on l’a fait une fois », fanfaronne Clément, en se léchant les doigts maculés de chocolat.

[via]  Leïla Marchand et Christelle Guibert, ouest-france.fr

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